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Beaujolais.
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ment huées et îifflées, que les directeurs et acteurs étoient déconcertés et qu'il a fallu quelque chose d'auffi excellent pour calmer k fermentation et exciter les applaudiffemens. Ce qui prouve cependant combien les directeurs font dénués de fecours, c'eft que malgré Ia réprobation générale ils ont été obligés de jouer encore avant-hier et hier le prologue et le proverbe fans pouvoir y fubftituer rien de mieux. »
Plus tard, dès 1785, les marionnettes furent remplacées par des enfants qui mimaient Ie rôle sur la scène, tandis que de grandes personnes chantaient et parlaient pour eux dans les coulisses. Cette innovation obtint beaucoup de succès, grâce à l'habileté des artistes; l'illusion, paraît-il, était complète, et bien que le spectateur sût à quoi s'en tenir, il était tenté de croire que le mime et le chanteur ne faisaient qu'un seul et même personnage. Ce théâtre continua ses représentations jusqu'en 1790, époque où il dut céder son local à la Montansier, qui s'établissait à Paris. Chassés alors du Palais-Royal, les petits comédiens du comte de Beaujolois allèrent se réfugier au boulevard du Temple, dans la salle où avaient joué, dix ans auparavant, les élèves de l'Opéra; mais ce déplacement fut la perte de ce petit théâtre, qui ferma définitivement, faute de spectateurs, très-peu de temps après. Voici quelques-unes des pièces qui furent représentées sur Ie théâtre des petits comédiens du comte de Beaujolois :
Le Vieux Soldat et la Pupille, opéra comique en vers libres par M. de Maillot (Eve) ; Adèlais, pantomime historique en trois actes, par Maillé de Marencour; l'Amateur de musique, comédie en prose mêlée d'ariettes, paroles et musique de B. L. Raimond; Cydippe, pastorale héroïque en vers libres, par Boutillier, musique de Froment; la Ruse d'amour, ou l'Épreuve, comédie en vers libres, par Maillé de Marencour, musique de Chardini ; le Pouvoir de la nature, ou la Suite de la ruse d'amour, comédie en deux actes, en vers libres mêlés d'ariettes, par les mêmes ; Suzanne et Colinet, ou les Amants heureux par stratagème, comédie en prose mêlée d'ariettes, par Person de Bérainville, musique de Piccini
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